TAPIS AGRA Rehaussé d'un élégant décor floral... - Lot 239 - Lucien Paris

Lot 239
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TAPIS AGRA Rehaussé d'un élégant décor floral... - Lot 239 - Lucien Paris
TAPIS AGRA Rehaussé d'un élégant décor floral stylisé polychrome sur fond rouge. Une large bordure bleue à motifs floraux et feuilles dentelées est encadrée de quatre contre-bordures. Chaîne et trame en coton, velours en laine. Région du Penjab, située à l'est du Pakistan et au Nord-ouest de l'Inde, vers 1900-1920. 5,34 x 4,34 m. Usures et anciennes restaurations. Agra est une ville impériale indienne de l'Utar Pradesh, célèbre pour son mausolée en marbre blanc, le Taj Mahal, et réputée pour ses tapis. Dès 1549, des artistes sont venus en Inde (de Tabriz et d'Herat) pour rejoindre l'académie des arts de l'empereur Humayun (1508-1556). Son successeur, Akbar le Grand (1556-1605), féru d'art, présida à la fondation des manufactures en Inde avec l'aide de tisserands perses, stimulant ainsi la production locale. Les artistes moghols empruntent donc largement au répertoire islamique persan. D'ailleurs, l'esthétique des tissus et tapis indiens est parfois si proche de celle de leurs prototypes safavides que seul un oeil avisé peut les différencier. Les Safavides ont donc su faire évoluer la production artisanale et nomade des tapis vers une industrie Organisée en manufacture. Pourtant, le tapis est alors un produit de luxe réservé aux palais de la cour. La période la plus florissante se situe au XVIIe siècle avec les productions de Lahore et d'Agra. Mais la majeure partie de la production indienne des XIXe et XXe siècle est attribuée aux manufactures d'Agra aujourd'hui encore actives. Agra a même donné son nom à la production moghole et, plus spécialement, aux tapis très grands, destinés aux palais de l'aristocratie locale et souvent exportés aux Etats-Unis et en Europe. Ainsi, bien qu'influencé par la Perse, le tapis indien garde une identité propre par la réalité et le détail de ses dessins : les médaillons, et les décors floraux sont omniprésents mais la symétrie est moins rigoureuse. Oiseaux, animaux et arbres sont représentés avec les fleurs et le feuillage. Raffinée, la palette des couleurs est particulièrement séduisante. On y retrouve les motifs persans : le "mustofi" (fleurons et palmes), le "ci " ou "tchi " (nuage en forme de ruban) et le "botech" (poire stylisée). Référence bibliographique : SABAHI, T - Splendeurs des tapis d'Orient - Ed Atlas, Paris - 1987 - p 412-413 et 439.
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