GÉRARD CYNE (1923-2006)

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GÉRARD CYNE (1923-2006)
Fruit allongé en bois, sur roulettes Bois et métal peint. 24 x 59 cm. FONDS D'ATELIER GÉRARD CYNE (1923-2006) Gérard CYNE naît à Paris le 17 mars 1923, d'un père installateur de lignes téléphoniques et d'une mèr e au foyer. Ses dons artistiques et littéraires se manifestent très tôt. La mort prématurée de son père en 1935, alors qu'il n'a que douze ans, bouleverse en profondeur ses perspectives d'avenir. Sa mère, dès lors contrainte de travailler pour subvenir aux besoins de la famille, doit se résoudre à le placer dans l'orphelinat des PTT, à Cachan. Il s'y fait rapidement remarquer par ses talents littéraires, mais, se sentant bridé, freiné, empêché de s'exprimer librement, y vit très malheureux. Ces difficiles années passées à Cachan marqueront son existence. Embauché en 1939 aux PTT, il y fait la connaissance du peintre et sculpteur André BORDERIE (1906-1978) et de Roland AVRIL. Les divers emplois successifs qu'il y occupe ne lui conviennent pas, ni ne lui permettent de consacrer suffisamment de temps à sa passion créatrice déjà multiforme : écrire, peindre, sculpter, jouer et composer de la musique. Aussi, quitte-t-il l'établissement en 1946. Il s'associe alors avec le sculpteur et peintre Pierre SZEKELY (1923-2001) et André BORDERIE. En 1948, tous trois s'installent à Bures-sur-Yvette, dans une "maison de poupée", selon Gérard, avec Véra SZEKELY (1919-1994), peintre, céramiste, sculptrice, épouse de Pierre, et Maria, future épouse d'André. Les artistes y créent notamment, des oeuvres en céramique. Inconnus dans le milieu artistique, ils ne parviennent pas à vivre de leur travail. Après un an de collaboration, mu par le sentiment de ne pas contribuer suffisamment au projet sur le plan financier, mais de constituer une gêne pour ses camarades, Gérard CYNE décide de quitter l'association. À cette époque, il joue déjà parfaitement du violon. Très attiré par le piano depuis son plus jeune âge, il prend des cours auprès de Juliette ARTUR (soeur de José). Il joue également fort bien du hautbois et la contrebasse. Il se produit, un temps, au sein de la formation "Collège Inn" avec le pianiste Marcel YONNET. Il anime également une saison artistique à l'Hôtel Regina de Perros-Guirec en compagnie d'un groupe d'artistes dont Pierre DORIS et Jacques MARIN. Pour (sur)vivre il devient peintre en bâtiment, travaille quatorze mois chez Citroën, repeint des appareils à sous Wurlitzer pendant un an et demi, sans jamais abandonner sa passion créatrice. En 1951, La Ville de Paris l'embauche. Il y est successivement gardien de stade, surveillant de piscine, employé de Bains-Douches. Il y terminera sa carrière en 1982. Pendant cette période, il met à profit le moindre instant de liberté que lui laissent ses différents emplois pour peindre et sculpter et... beaucoup rire avec André BORDERIE dans l'atelier où ce dernier travaille à Senlis. Gérard commence également à exposer ses oeuvres. Gérard et André Borderie participeront ensemble à des expositions, en 1969 à la Galerie La Demeure, en 1972 à la Galerie Saint-André, en 1975 au Château d'Eymet puis à Senlis. En 1975, la mort de sa mère le laisse totalement désemparé. Il perd également son grand ami Roland AVRIL en 1980. Cette brutale disparition l'affecte profondément mais a pour conséquence de le rapprocher de Zina AVRIL, son épouse, laquelle le soutient sans défaillance et lui permet, pendant les vingt-cinq dernières années de sa vie de se consacrer pleinement à l'art sans se préoccuper d'une quelconque reconnaissance (même si, entre autre, à la demande de l'architecte Bernard GOGOIS, il réalise en 1984 deux sculptures pour des édifices publics dans le Nor d). Quelle que soit la période, ses dons multiples (peinture, sculpture, écriture, musique) se matérialisent autour de thèmes récurrents : - des pièces de théâtre comme, par exemple, "Mongolus" (remarquée par Daniel BOULANGER qui la lui fait déposer à la Maison de la Radio) ou encore "Benoît Ledru" sont maintes fois remaniées et abondamment commentées, prolongées, illustrées par des peintures, des gravures, des dessins (Série des Eructavits) et des compositions musicales très originales ; - des "séries" de tableaux autour des "Bouvines" (qui devaient être exposées chez Walter THOMPSON), des "Dentistes", des "Fugues" (ces dernières, peintes sur divers supports dont certains mobiles, illustrent l'imbrication permanente de la musique et de la peinture dans son oeuvre) ; - des sculptures (bronze, granit, terre, matériaux composites....) autour des "Dames", des "Sportifs", des "Insectes" des "Sanit'Art"... , etc ; - passionné par les sciences et les techniques il fabrique des séries de "Machines à rien", (par exemple "Les Evinçoirs" destinés à faire fuir les gens !) dont les mécanismes sont mus par des moteurs électriques, des pédaliers, des soufflets, des pistons qui produisent, in fine, des bruits et des sons... Il serait cependant réducteur de
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