Nathan GRUNSWEIGH (1880-1956)

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Nathan GRUNSWEIGH (1880-1956)
Autoportrait, 1916 Huile sur panneau, signée et datée en haut à droite. 44,8 x 55 cm. PROVENANCE. . Collection Daniel et Rose GRUNZWEIG. NATHAN GRUNSWEIGH (Cracovie 1880 - Paris 1956) MAÎTRE DE LA PREMIÈRE ÉCOLE DE PARIS Jusqu'à tout récemment on savait peu de choses sur Nathan Grunsweigh. L'émulation autour de ses oeuvres, l'entrée de celles-ci dans des institutions internationales de renom, la multiplication d'expositions monographiques, l'ascension de sa cote sur le marché conduisent les chercheurs à préciser sa biographie. Les rédacteurs du passionnant catalogue de la récente exposition Grunsweigh à la Villa La Fleur de Varsovie ont conduit une véri­table enquête permettant une meilleure lecture de sa vie et de son oeuvre. Nathan GRUNZWEIG (orthographe de son nom de naissance) naquit à Cracovie le 2 avril 1880, d'un père comptable. Peu de temps après sa naissance, la famille déménagea à Wolanka, dans le district de Drohobych, aujourd'hui en Ukraine, probablement pour y trouver de meilleurs reve­nus, le développement lié aux forages pétroliers attirant une mosaïque de nationalités, la moitié d'origine juive. Mais une nouvelle législation accordant la recherche pétrolière uniquement aux propriétaires du sol chassa les petits exploitants. La famille retourna à Cracovie puis partit pour Anvers en 1893, où le père de Nathan fut enregistré comme marchand de diamants. Nathan, âgé de treize ans, s'inscrivit aux cours de dessin et peinture à l'Académie Royale des Beaux-Arts d'Anvers et exposa en 1908 à la Maison de Sion. Mais il est probable qu'il organisa sa première exposition à Bruxelles en 1906, selon la mention qu'il fit au revers d'un tableau en orthographiant son nom Grunsweigh. Et puis, en 1908, ce fut Paris, phare des artistes qui accouraient des quatre coins du monde. Ses deux enfants David et Adéline (Rébecca), y naquirent en 1912 et 1913, après son mariage avec Fanny Edinger, originaire d'Alsace. La famille passa probablement la période de la Première guerre mondiale à Amsterdam, où naquit leur dernier fils, Daniel, en 1914. Très peu de tableaux de cette époque nous sont parvenus. Ils montrent l'inclination du peintre pour l'expérimentation artistique et sa maîtrise des différents courants. Il en est ainsi des magnifiques Autoportrait de 1916 (n°32) et Portrait de Daniel (n°33). La famille retourna à Paris dans les années 20 et s'installa en proche banlieue, dans la coquette ville du Vésinet. Maurice Utrillo, qui faisait renaître l'art du paysage comme une nouvelle modernité, subjugua Grunsweigh par ses vues de Montmartre. Ce dernier se mit à parcourir Paris et sa banlieue (nos 36, 37, 41, 42, 44), plantant son chevalet pour y croquer les rues, les carrefours, les places, les boulevards. En 1924, la nouvelle galerie Pierre tenue par Pierre Loeb (qui deviendra un des grands promoteurs du surréalisme), accueillit une exposition personnelle Grunsweigh, en collaboration avec le poète Gustave Kahn, que Grunsweigh admirait, juste après celle, inaugurale, de Jules Pascin. Y figuraient paysages et natures mortes aux contours précis, fermes, linéaires, dans la veine d'Utrillo, tous salués par la critique, comme par Gustave Kahn dans la préface du catalogue, ou par Florent Fels : "Ses oeuvres, belles et nuancées, représentent des rues de banlieue, les petits jardins de la banlieue parisienne, et des paysages où la ville et la campagne semblent se disputer la suprématie. C'est ici où il vit, dans une petite maison, dans une rue triste. Le matin, les gens partent travailler à Paris et les rues se vident. Le soir, les silhouettes reviennent en train, et ainsi de suite. Il n'y aucune joie ici. Pourtant, Grunsweigh est un homme consciencieux et simple et parfois, un éclair de gris, un charmant gris argenté scintille dans ses images mélancoliques, comme la lueur d'une perle". Les tableaux Montmartre (n°34) et Fête foraine (n°35) comptent parmi ceux les plus colorés de cette période. Salué par la critique comme peintre de paysages, il exposa en 1925 à la Galerie de la Maison Blanc, aux côtés d'Utrillo et d'autres peintres de paysages. Il exposa même au Salon des Indépendants de 1926 un tableau traité à la manière de l'art Naïf, qu'il intitula Le paysagiste, qui représente un artiste (sans doute un autoportrait), surdimensionné, peignant dans une rue, sous le regard des passants. Gustave Kahn aime ses natures mortes (n° 38, 39, 40, 47, 48). En 1925, Il écrit dans Le Mercure de France : "... elles sont curieuses, composées avec la plus grande précision, presque en ligne droite, animées d'une couleur charmante". La fermeté des contours, les couleurs employées révèlent une influence subtile de l'art de Paul Cézanne. On trouve un certain nombre de motifs cubistes réinterprétés par l'artiste, tels qu'un élément typographique ou l'utilisation de plusieurs perspectives dans un cadre pour rendre l'espace peint irréel. Le plan plat d'une table s'étend sur toute la
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