BEAU COMPTOIR DE BOULANGERIE Bois plaqué... - Lot 280 - Lucien Paris

Lot 280
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BEAU COMPTOIR DE BOULANGERIE Bois plaqué... - Lot 280 - Lucien Paris
BEAU COMPTOIR DE BOULANGERIE Bois plaqué d’épaisses plaques de marbre blanc veiné sur trois faces, le plateau rectangulaire à pans coupés, la façade à deux réserves rectangulaire à écoinçons incurvés, encadrées de pilastres à chapiteaux feuillagés. Cinq tiroirs latéraux droits. c. 1900. Plinthe de bois. 93 x 178 x 69 cm. PORTES DE LA COUR DE L’HÔTEL DE LAUZUN Joyau de l’architecture et témoin de l’Histoire de Paris, l’hôtel de Lauzun, ou hôtel Pimodan, est un hôtel particulier situé sur l’île Saint-Louis, 17, quai d’Anjou, dans le quatrième arrondissement. Il fut construit entre 1657 et 1658 par l’architecte français Charles Chamois pour le financier Charles Gruÿn des Bordes, dont le père possédait le cabaret de La Pomme de pin, fréquenté par Molière, Racine, Boileau, La Fontaine et qui aurait inspiré le personnage du Bourgeois Gentilhomme à Molière. Il fut décoré par le peintre Michel Dorigny (1616-1665), élève et gendre de Simon Vouet. Il fut acheté et habité en 1682 par le duc de Lauzun, qui l’utilisa comme pied-à-terre durant son bref mariage secret avec la Grande Mademoiselle, cousine de Louis XIV. Il fut acquis en 1685 par le marquis de Richelieu, qui le revendit en 1709 à Pierre-François, Grand audiencier de France et receveur général du Clergé de France. Il passa ensuite à son fils, Jean-François Ogier, qui le revendit en 1764 à René-Louis de Froulay, marquis de Tessé. Il passa en 1769 à ses petits-enfants, les Saulx-Tavannes, qui le cédèrent en 1779 au marquis de Lavallée de Pimodan qui l’occupa jusqu’à la Révolution. En 1842, le baron Jérôme-Frédéric Pichon, (1812-1896), issu de la noblesse d’Empire, célèbre bibliographe et bibliophile, un des collectionneurs français d’objets d’art, de manuscrits et livres anciens les plus importants du XIXe siècle, acheta la maison. Il entreprit de restaurer l’édifice très dégradé, et le réaménager dans l’esprit du XVIIe siècle, avec des éléments anciens, tout en conservant le décor d’origine subsistant. L’hôtel prit alors le nom d’hôtel de Lauzun. Jérôme Pichon y abrita ses collections. Il loua certaines salles à des créateurs. Charles Baudelaire y habita d’octobre 1843 à septembre 1845, au dernier étage, dans un petit appartement donnant sur la cour. Il y reçut Madame Sabatier et y écrivit son poème L’Invitation au voyage. Parmi ses voisins dans l’immeuble, on trouvait son ami Théophile Gaultier, cofondateur du Club des Haschischins et de l’expérience des Paradis artificiels, et le peintre Joseph Ferdinand Boissard de Boisdenier (1813-1866). Chez ce dernier eurent lieu les séances mensuelles du club, animé par son ami le médecin aliéniste Moreau de Tours. Celui-ci faisait consommer du haschisch aux membres du club pour en étudier les effets. Théophile Gautier décrivit son expérience dans un célèbre texte. La drogue était consommée sous la forme d’une confiture verte appelée davamesk, un mélange de résine de cannabis, de miel, de pistache et d’une matière grasse. Les participants la mangeaient ou s’en tartinaient le visage. Charles Baudelaire participa à quelques séances dont il s’inspira probablement pour écrire Les Paradis artificiels. Le club fut fréquenté par les peintres Delacroix et Daumier, les écrivains Balzac, Dumas, Flaubert et Gérard de Nerval. Les artistes en transe faisaient un tel chahut hystérique que les voisins finirent par obtenir le déménagement de Boissart. Au rez-de-chaussée se trouvait le brocanteur Arondel auprès duquel Baudelaire s’endetta lourdement. En 1899, la Ville de Paris devint, pour 300 000 francs, propriétaire de l’hôtel de Lauzun. Elle souhaitait y installer un musée des arts décoratifs du XVIIe siècle. Pourtant, en 1905, elle revendit l’hôtel au petit-fils de Jérôme Pichon, le baron Louis Pichon, amoureux des lieux. Le bâtiment fut classé Monument Historique au début de l’année 1906. Louis Pichon remercia les locataires, réunifia la maison, effectua des travaux de restauration, fit poser en 1910 les descentes d’eau en gueules de dauphins et, sous les arcades en anse de panier des remises à carrosses, les magnifiques grilles que nous dispersons, qui donnent à l’hôtel un caractère très aristocratique. Ces grilles ne sont pas classées monuments historiques. En 1928, ruiné, Louis Pichon revendit l’hôtel de Lauzun à la Ville de Paris, cette fois pour 4 millions de Francs. Après la guerre, l’hôtel accueillit des réceptions de nombreuses têtes couronnées, comme la reine Elisabeth II en 1957, le Shah d’Iran en 1961, le roi Fayçal d’Arabie en 1974… Nous n’exposerons que quelques-unes des portes à Drouot. Les autres seront visibles en notre hôtel des ventes de Nogent-sur-Marne, sur rendez-vous.
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