Le projet de conception d'une statue colossale "La Liberté éclairant le Monde", qui devait être offert par la France aux États-Unis, en gage de l'amitié franco-américaine, pour célébrer le centenaire de la Déclaration d'Indépendance aux États-Unis et rendre hommage à Abraham Lincoln, fut confié, en 1871, au sculpteur Auguste Bartholdi.
Il fit le choix d'une structure interne recouverte de feuilles de cuivre repoussé, proposée par l'architecte Viollet-le-Duc.

À la mort de Viollet-le-Duc en 1879, Bartholdi engagea un nouvel ingénieur, Gustave Eiffel, qui le convainquit d'adopter la technique du mur-rideau avec un pylône métallique massif (stabilisé de neuf niveaux de traverses horizontales et d'entretoises posées en diagonales), qui devait soutenir la statue, ainsi que le squelette secondaire interne (bandes de fer plates qui agissent comme un ressort ) qui permettrait à la "peau" de cuivre de la statue de tenir d'elle-même en position verticale et d'osciller de 8cm par vents de 80 km/h.

Les travaux de précision furent confiés par Eiffel à Maurice Koechlin, avec qui il travailla aussi sur la Tour Eiffel.

L'armature fut construite à Levallois-Perret dans les ateliers Eiffel, d'autres éléments furent conçus dans le 17ᵉ arrondissement de Paris.

Des recherches des laboratoires américains Bell ont conclu qu'il est probable que la mine française de Visnes en Norvège ait fourni le cuivre de la Statue. Le minerai était expédié à l'usine de lixiviation de cuivre à Hemixen. Là, le cuivre était mis en solution puis précipité sur le fer pour produire du cuivre de ciment.

300 feuilles de cuivre d'un mètre sur trois, d'une épaisseur moyenne de 2,3 mm, furent fabriquées dans les ateliers de la fonderie "Gaget, Gauthier et Cie" en 1878.


fragment cuivre statue nliberté
Fragment de cuivre provenant du chantier de la Statue de la Liberté
Lucien Paris, vente Paris Mon Amour IXe Édition, mardi 19 mars 2019



La statute devait culminer à près de 50 mètres ; le poids du cuivre représentait environ 80 tonnes.

Bartholdi fit payer une somme modique aux Parisiens pour faire visiter le plus haut monument de Paris. À l'issue de la visite, les visiteurs pouvaient acquérir de petites plaques de cuivre gravées.

La statue devait être terminée et assemblée pour le 4 juillet 1876, date du Centenaire de l'Indépendance, mais de nombreux soucis retardèrent les travaux, notamment le manque d'ouvriers et artisans dû au financement incomplet ; seulement neuf des 300 feuilles étaient achevées ; le plâtre de la main se brisa en mars 1876.

Les différentes pièces de la statue furent assemblées à Paris, dans les ateliers Gaget-Gauthier, rue de Chazelles, de 1881 à 1884.

Bartholdi, pour sauver son oeuvre, se concentra alors sur la construction de l'élément le plus symbolique, le bras tenant la torche, qui put être exposé en septembre 1876 à la Centennial Exposition de Philadelphie. Les visiteurs pouvaient grimper sur une échelle qui menait au balcon situé autour de la torche, moyennant 50 cents. Des photographies, des affiches et des maquettes de la statue furent vendues pendant l'Exposition. L'argent récolté fut utilisé pour terminer les travaux.


Chantier statue liberté

En juin 1878, la tête de la statute fut révélée au public dans les jardins du Champ de Mars à l'occasion de l'Exposition Universelle de Paris : les visiteurs pouvaient pénétrer dans la tête jusqu'au diadème au moyen d'un escalier de 43 mètres.

Les différentes pièces de la statue furent assemblées à Paris, dans les ateliers Gaget-Gauthier, rue de Chazelles, de 1881 à 1884.

Le 4 juillet 1884, jour de la fête nationale américaine, eut lieu la cérémonie du don puis le démontage commença en février 1885.